Le modèle écosystémique de Bronfenbrenner (1979)

Nous allons présenter un modèle issu de l’approche transactionnelle de la psychologie environnementale (voir "qu'est-ce que la psychologie environnementale?"). Cette présentation se veut succincte et simplement dédiée à l’exemple de l’utilité des approches environnementales au sein des structures médico-sociales. Pour se faire, nous l’avons adaptée à une structure de type MAS.

Adaptation du modèle écosystémique (MAS)

Bronfenbrenner (1979) soutient que le développement d’une personne doit être entendu dans un système environnemental complexe, allant du microsystème au macrosystème. Il faut comprendre que chaque système est conçu comme une unité communicante avec un système plus vaste et organisé qu’elle.
Ainsi, le microsystème est en communication avec tous les autres systèmes plus vastes que lui (mésosystème, exosystème et macrosystème). Plus un système est proche d’un autre, plus ses liens d’interactions sont directs. Ainsi, le microsystème est en lien d’influence réciproque plus direct avec le mésosystème qu’avec l’exosystème. Cela ne signifie pas pour autant que l’exosystème ne puisse l’influencer, mais simplement que cette influence réciproque sera moins étroite.
Ces différents niveaux socioécologiques se placent dans une perspective transactionnelle prônant une réciprocité individu/environnement très forte (Anthony et Watkins, 2002).

Ces systèmes se caractérisent ainsi :

Le microsystème : c’est l’environnement immédiat de l’individu.

Le mésosystème : il s’agit, selon Bronfenbrenner (1993), d’un environnement constitué par deux lieux (ou plus) dans lesquels l’individu investi un temps significatif. Ces lieux proviennent généralement du microsystème.

L’exosystème : il prend en compte les facteurs extérieurs affectant plus ou moins directement l’individu. Il s’agit de l’ensemble large des structures sociales et/ou organisationnelles qui gouvernement les autres systèmes déjà évoqués.

Le macrosystème : il englobe le méso- et l’exosystème en se centrant sur les valeurs sociales et culturelles ayant un pouvoir d’influence sur les comportements et attitudes. Il s’agit d’une formulation psychologique proche de celle, sociologique, du système idéologique.

Le chronosystème : il s’agit autant d’un rappel de la dimension temporelle de tout environnement humain que d’un environnement temporel en lien avec les variables sociales et culturelles. Le chronosystème comporte donc les liens de transition normative (passage d’une période d’existence à une autre en partie influencée par les autres systèmes).

Ces différents systèmes seraient donc susceptibles de favoriser une meilleure compréhension des comportements et attitudes des individus, mais aussi de comprendre ce qui pourrait favoriser ou inhiber leur bien-être.

De fait, certaines atteintes pathologiques peuvent être partiellement expliquées en utilisant efficacement cette approche et en la couplant avec les aspects cliniques constatés. Par exemple, un trouble du comportement avec agressivité peut être analysé sur la base de signes cliniques (ex : hyperacousie) mis en relation avec un microsystème (pairs trop bruyants), un mésosystème (peu d’espace pour s’isoler malgré le désir de l’individu) et un exosystème (caractéristiques institutionnelles ne permettant pas la quiétude) non adaptés à cette pathologie.