Qu'est-ce qu'une lésion cérébrale?

Que signifie être « cérébro-lésé » ?

Un patient cérébro-lésé, c’est une personne avec des lésions cérébrales graves qui entraînent une atteinte des processus de pensée.

Les lésions cérébrales peuvent survenir après :

- Un traumatisme crânien

- Un anévrysme ou accident vasculaire cérébral

- Une tumeur

- Un abcès cérébral

- Suite à une maladie touchant le système nerveux (Sclérose en plaques, maladie de Behcet…)

Les lésions cérébrales consécutives à ces accidents et maladies entraînent souvent un coma, des atteintes neurologiques et des atteintes cognitives.

Quels troubles cela engendre t-il ?

Ces atteintes créent des troubles du comportement importants (agressivité, impulsivité, apragmatisme), des troubles psychiatriques (troubles de l’humeur, troubles d’allures psychotiques) et des troubles cognitifs (trouble du raisonnement, de l’attention, de la mémoire, du langage…) appelés aussi « handicap invisible ».

L’atteinte neurologique crée aussi des troubles moteurs plus ou moins importants : paralysies (hémiplégies), ralentissement, épilepsie… D’autres troubles physiques sont présents, indépendants des lésions cérébrales mais liés à l’accident ; notamment en cas d’accident de la voie publique (AVP). Des troubles orthopédiques par exemple.

A cela, il ne faut pas oublier qu’un accident ou une maladie survenant brutalement peut entraîner un traumatisme psychique. D’ailleurs, c’est un débat qui a eu lieu à la fin du XIXème siècle et au début du XXème : Comment expliquer si les symptômes apparus après un traumatisme crânien sont dus à une névrose post-traumatique ou à des lésions cérébrales ?

Quelle prise en charge pour les patients cérébro-lésés ?

Nous pouvons observer que la clinique des personnes cérébro-lésées reflète à la fois d’une lésion cérébrale, des atteintes cognitives et d’une expérience existentielle majeure.

Les personnes cérébro-lésées, personnes atteintes d’un handicap acquis, devront passer du jour au lendemain d’une situation d’autonomie à une situation de dépendance. Ce changement brutal s’accompagne d’un renoncement de la personne à ses projets de vie familiale, sociale et plus particulièrement professionnelle. Une des principales difficultés de ces personnes sera donc de faire le deuil de ce qu’elles étaient avant l’accident afin de s’inscrire dans un nouveau projet de vie.

Quelques chiffres :

Chaque année, 3000 à 5000 personnes sont gravement handicapées à la suite d’un traumatisme
crânien, sans compter les malades touchés par un anévrysme ou une tumeur cérébrale. Le
traumatisme crânien grave est aujourd’hui un problème de santé publique très préoccupant que les
pouvoir publics français commencent à prendre en charge comme en témoignent les circulaires
ministérielles de 1996 et 1998 qui ont permis la création de structures médico-sociales spécifiques
pour les patients cérébro-lésés.

Pourtant les prises en charge restent très limitées. C’est un domaine peu connu. Il existe en France et
au niveau international très peu de recherches sur la psychopathologie du traumatisme crânien
sévère.